Le bois participe à la réduction de l’effet de serre en fonctionnant comme une pompe à carbone. Il présente aussi l’avantage d’être renouvelable, écologique et peu énergivore pour sa production. Si ce matériau cumule les critères durables, c’est en fait toute la filière forêt-bois qui peut être considérée comme « verte » : un message largement relayé par la FNB.
L’exploitation du bois par une gestion durable des forêts permet d’assurer une continuité dans le système de séquestration du carbone. Une forêt purement naturelle n’est pas synonyme d’écologie durable. Quand ce patrimoine ligneux vieillit, s’accumule du bois sur pied qui risque de dépérir au gré des aléas climatiques. La forêt ne pousse pas et n’assure pas sa pérennité toute seule. Il faut adapter les peuplements pour que la forêt continue de lutter contre les changements climatiques. Ceci implique un renouvellement actif de la forêt par la sylviculture et le reboisement. Bûcherons, pépiniéristes, techniciens et ingénieurs forestiers, commis de coupe… sont autant d’acteurs de cette « bonne gestion » forestière. Viennent en appui organismes indépendants de certification et différentes mesures publiques.
« Rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme » pourrait être une maxime de la filière. Les industries du travail du bois engendrent des quantités importantes de coproduits. L’activité du sciage génère, à elle seule, les 2/3 des produits connexes. 60 % des coproduits de bois sont recyclés dans d’autres industries. Les sciures et les copeaux servent à fabriquer de la pâte à papier, des panneaux de particules ou encore des pellets. Sur les chantiers de démolition, une grande partie des composants en bois est récupérée pour être réutilisée. Il en est de même des bois de rebut : s’ils ne sont pas imprégnés de produits toxiques, ils peuvent être broyés sur place pour le chauffage des ateliers par exemple. Pour des produits de bois en fin de vie (emballage, bois brut propre) sont également recyclables par valorisation énergétique.
L’énergie consommée par les industries du travail du bois (hors scieries) a évolué vers la biomasse dont la part est de 45 % alors que le fioul et le charbon reculent, passant de 19 % à 3 % entre 1996 et 2006. Dans de nombreuses entreprises de transformation de la matière ligneuse, les produits connexes alimentent une chaudière à bois qui chauffe l’atelier de fabrication et produit la chaleur nécessaire aux séchoirs à bois. Les efforts d’investissement pour devenir plus durables portent également sur l’amélioration de la qualité de l’air par la maitrise des émissions de poussières.
L’utilisation du bois, sous toutes ses formes, permet de stocker ce carbone, et en tant que combustible, il limite le recours aux sources d’énergie fossile. Il faut savoir qu’un bâtiment construit avec une forte proportion de bois à un plus faible impact sur l’environnement : moins de matières premières épuisables prélevées et moins d’énergie consommée pour sa fabrication.
- Un bâtiment à ossature et bardage bois représente 3,45 tonnes de CO2 en moins par 50 m² ;
- Des châssis en bois permettent d’économiser 0,5 tonne de CO2 en remplacement de PVC pour dix châssis, et 4 tonnes en remplacement de l’aluminium ;
- alors que les poutres en bois absorbent jusqu’à 150 kg de CO2, les poutres en aluminium génèrent 330 kg de CO2par tonne pour leur fabrication.
Les industriels de l’ameublement s’orientent eux vers des panneaux de particules à faible impact environnemental (meilleure utilisation des ressources renouvelables, réduction d’émissions de COV…) : une recherche collective européenne a été lancée en 2005 (le programme DIPP). De plus, plusieurs industriels se montrent attentifs à la provenance du bois et à la qualité des colles employées pour usiner leurs panneaux de structure.
Un principe qui date de 1346 en France ! L’ordonnance de Brunoy, édictée par Philippe VI de Valois, a créé la notion de préservation des ressources forestières de façon à « ce que lesdites forez se puissent perpétuellement sous tenir en bon état ». Depuis 1995, la France publie tous les cinq ans «les indicateurs de gestion durable des forêts françaises métropolitaines». Ce document est composé des 35 indicateurs quantitatifs, répartis selon les six critères de gestion durable (ressource forestière, santé des forêts, production et récolte, diversité biologique, fonctions de protection et autres services rendus par la forêt).