Le secteur de la 1re transformation est un maillon essentiel de la filière bois. De sa santé économique et de son dynamisme dépend celle de la 2e transformation mais aussi de l’amont forestier. Il s’agit d’une industrie lourde, fortement automatisée avec des besoins de financement importants.
Les industriels investissent en moyenne 350 millions d’euros par an et portent des investissements lourds :
- des immobilisations corporelles particulièrement élevées (3.5 euros d’immobilisations pour 1 euro de valeur ajoutée) ;
- une quasi absence de distribution de dividendes. 70% de la richesse créée finance les charges de personne ;
- un endettement qui dépasse 100% pour les grosses entreprises et financé à 80% par emprunt bancaire.
Ces éléments sont structurels et les besoins de modernisation et développement de l’industrie nationale sont très importants et constituent un axe stratégique du redressement productif de la filière bois française. La nature des investissements est large : couts de transformation, maitrise de l’énergie, valorisation des coproduits, exportation, valorisation matière, innovation, mise en commun de moyens industriels, logistique, numérique,…
Les entreprises financent aujourd’hui avec une quasi absence d’aides publiques leurs investissements contrairement à tous nos concurrents européens, excepté le suramortissement « Macron ».
Pour permettre à la scierie française d’accélérer ses investissements, nous proposons la mise en place d’une provision pour investissement.
Ce dispositif, en vigueur dans de nombreux pays européens, permet de stimuler l’investissement grâce à la constitution d’un apport financier préalablement à l’investissement. Pour l’État ce dispositif fiscal (à ce jour en place uniquement pour le secteur du livre : art 39 bis A du CGI) ne provoque pas de dépenses supplémentaires, mais décale les rentrées d’impôts.
Tous les secteurs ayant institués ce dispositif en ont tiré un bilan positif.