Le marché mondial du bois est à la fois totalement ouvert à la concurrence, mais aussi soumis à des politiques nationales fortes.
- Le bois est un matériau renouvelable à la seule condition du respect d’une gestion durable des forêts. La surexploitation, les coupes illégales, etc. faussent la concurrence, y compris en Europe (pays de l’Est). Par exemple, la Chine a interdit pour 99 ans la récolte de chêne après l’avoir surexploité et en contrepartie finance des importations massives de grumes. Le Canada vient de voter un plan de 867 millions de $ en faveur de son industrie, etc.
- La forêt constitue un levier primordial de la lutte contre le changement climatique et le bois un matériau stratégique de la transition écologique. Par exemple, 50% de la matière issue de la transformation d’une grume en produits industriels sont utilisés en énergie. Sans cette matière, le développement des ENR à base de biomasse n’est plus possible.
- 180 pays dans le monde ont adopté des mesures d’interdiction ou régulation des exportations de grumes, y compris dans l’Union Européenne. Les pays, qui n’ont pas suivi ce mouvement, sont soumis à la pression sauvage des traders internationaux.
Nous souhaitons que la France favorise la 1ère transformation sur le territoire national de sa récolte forestière (nous avons la chance de disposer d’une industrie capable de transformer la quasi-totalité des qualités de bois).
Nous proposons :
- La consolidation du label transformation UE pour le chêne
- Le maintien et renforcement du contrôle des mesures phytosanitaires pour l’export des grumes
- De moduler les critères d’accès aux aides publiques et fiscales des opérateurs de la forêt au regard de la valorisation en France du bois exploité sur le territoire. Une telle fiscalité semble plus judicieuse que le remboursement des aides reçues dans le cadre du FFN, fruit d’un effort national et d’une politique publique dédiés à la création de richesses sur le territoire.
- Un engagement fort du gouvernement pour favoriser, aider et accompagner l’exportation de produits transformés.
- Donner priorité au bois français dans tous les marchés financés ou portés par des structures publiques ou parapubliques.