L’industrie du bois est train de connaitre une mutation profonde avec une grande diversification des usages et débouchés. Cette nouvelle économie porte un nom : c’est la bioéconomie. D’un raisonnement « mono activité » (scierie, panneau, papier, meuble, …) et très cloisonné nous mutons progressivement vers des unités industrielles « multi activités » qui permettent une valorisation complète et optimisée de la matière et des coproduits en minimisant les transports. Le recyclage fait partie intégrante du process.
Par le passé, l’État est beaucoup intervenu en faveur de certaines industries (papier, panneaux,…) par rapport à d’autres (énergie, scieries, chimie,..) et a instauré pour y parvenir un outil d’intervention : la hiérarchie des usages. Le but étant de cibler les aides vers certaines industries plutôt que d’autres. Ce concept s’avère aujourd’hui trop limitatif et inadapté aux nouveaux complexes industriels qui voient le jour et s’articulent autour de différents usages complémentaires (sciage, énergie, granulés, chimie…).
On fractionne la biomasse, on la valorise vers de multiples usages, on limite des mouvements de matière, on recycle, … Il faut développer une pédagogie commune (filière, administration) pour libérer le secteur et les entreprises de ce carcan (hiérarchie des usages) afin de leur permettre d’innover et d’accéder comme leurs concurrents du reste du monde à l’industrie du futur.
Nous avons besoin d’une industrie forte, diversifiée couvrant l’ensemble des débouchés du bois (matériau, énergie, chimie,…) afin de valoriser l’ensemble de l’arbre.