Toutes les entreprises du secteur, exploitants forestiers, scieurs, industriels de la transformation ont comme préoccupation majeure la sécurité de leurs approvisionnements. Malgré une forêt riche et diversifiée, les entreprises peinent à trouver et sécuriser les approvisionnements nécessaires au bon fonctionnement de leurs activités. Malgré la forte contractualisation en place initiée par les industriels il y a 10 ans, il existe soit des problèmes de volumes soit des problèmes de qualité soit des problèmes de cadencement.
Les exploitants forestiers (1ere puissance économique française de la mobilisation forestière avec 65% de part de marché) voient par ailleurs les volumes de bois sur pied mis à disposition par la forêt publique se raréfier drastiquement, l’ONF ayant décidé de réaliser en régie par son personnel la coupe des bois alors que les couts de mobilisation de ces bois par le secteur privé sont très nettement inférieurs à ceux de l’opérateur public.
Nous demandons à l’État d’assurer une médiation entre l’ONF d’un côté, et les exploitants rassemblés au sein de la FNB de l’autre, afin de sécuriser leurs approvisionnements et d’ouvrir plus largement l’accès à la ressource et à la concurrence l’activité d’exploitation forestière pour les entreprises qui approvisionnement le marché national en filière.
En forêt privée, excepté les volumes proposés par les experts et les coopératives (20% de la récolte), il n’existe pas de possibilités de contractualisation faute d’organisation alternative appropriée chez les propriétaires. Les volumes des coopératives et des experts sont aussi arrivés à saturation. En feuillu la contractualisation avec ces acteurs est très limitées et ne constitue pas leur priorité.
Un modèle économique reste donc à inventer avec la forêt privée, alternatif de celui des coopératives pour massifier la mise en marché des bois des acteurs privés en partenariat avec les exploitants et scieurs.