Séchage artificiel des palettes : savoir-faire et équipements
Une palette est constituée de plusieurs éléments de sections et d’essences feuillues et résineuses différentes qui ont leur propre humidité. L’emploi et la nature de la charge palettisée déterminent le taux d’humidité moyen de la palette et les exigences spécifiques à certains de ses éléments
Pourquoi sécher artificiellement les palettes ? Plusieurs raisons à cela :
- Le souci de préserver les produits stockés d’éventuelles remontées d’humidité (dès lors que les produits ou leur conditionnement présentent un caractère hydrophile) ;
- La réduction du poids des palettes pour faciliter les manutentions (en moyenne de 25 à 30 % de la masse initiale en moins, du fait de l’évacuation de l’eau du bois) ;
- L’amélioration des résistances mécaniques ;
- La limitation sur les palettes de dégradations liées à des attaques fongiques et des désordres esthétiques (bleu et moisissures).
Souvent considéré comme une simple opération complémentaire, le séchage des palettes nécessite :
- De bonnes connaissances sur le comportement du bois au séchage,
- Un savoir-faire pointu dans le choix et la conduite des équipements.
L’hétérogénéité naturelle du bois et la variabilité des sections rendent compliqué le séchage complet d’une palette et notamment des dés. Une solution consiste à pré-sécher les barres à dés avant le montage, ou encore à utiliser des dés en bois moulé dont l’humidité est inférieure à 18%.
La mesure de la teneur en humidité d’une palette nécessite certaines recommandations et points de vigilance que les professionnels ont exprimés dans un fascicule de documentation de l’AFNOR.
> Pour prendre connaissance de ce document :
- Fascicule de documentation AFNOR H50-017 – Palettes – Guide de bonnes pratiques – Mesure de la teneur en humidité des palettes bois
Séchage et NIMP15 : un « tout en un »
La réalisation du traitement thermique n’a quasiment pas d’incidence sur l’humidité du bois; ce n’est pas le but recherché. Mais sécher artificiellement les palettes et satisfaire à la fois aux exigences de la NIMP15 sont deux opérations que l’on peut réaliser dans une même cellule de séchage. En plus de limiter les risques d’un éventuel développement de bleu et moisissures en atteignant une humidité moyenne finale de l’ordre de 18-20%, on obtient par ailleurs des palettes qui présentent de bonnes caractéristiques physiques et mécaniques.
Dans ces installations à double fonctionnalité, les industriels attachent un soin tout particulier à :
- L’étalonnage des capteurs de température ou sondes dans le bois ;
- L’application des abaques et des consignes établies par le Ministère de l’Agriculture et FCBA, des tables de séchage ;
- La tenue d’un cahier de consignation des installations ;
- Un marquage rigoureux établissant la bonne réalisation du traitement.