Les études de ressources réalisées par l’IFN-IGN par exemple évaluent un potentiel de mobilisation supplémentaire de la ressource forestière française pouvant atteindre jusqu’à +19 Mm3/an pour la période 2031-2035 (ou, dans le cadre d’un scénario moins dynamique : +7,6 Mm3/an pour la même période). La récolte actuelle étant de 38 Mm3/an. Ces données doivent toutefois être nuancées au regard de la qualité du bois dont il est question, des besoins des marchés et de la nécessaire compétitivité des entreprises françaises concurrencées notamment par les industries du nord européen.
En effet, pour pouvoir se positionner sur les marchés, les coûts de revient des sciages sont contraints par des niveaux imposés par les bois d’importation (Bois du Nord). Les industriels investissent dans des matériels améliorant leur productivité et le rendement matière (ex. canter – voir fiche). Ils doivent également intégrer dans leur coût la prise en charge de la variabilité qualitative de la matière première qui nécessite des opérations parfois nombreuses : tris, purge des défauts, nombre de traits de coupe…
Ainsi, les professionnels des pays nord européen bénéficient bien souvent d’une ressource plus homogène (taille, qualité…) dont les coûts d’exploitations sont parfois également moindre.
Seules les plus petites scieries, qui visent plus spécifiquement des marchés locaux en circuits courts sont en capacité de faire du « sur-mesure » en fonction de la qualité de la ressource mis à leur disposition.
La disponibilité de la ressource doit donc être évaluée au regard des attentes des marchés. Aujourd’hui, les professionnels constatent un décalage avec la ressource mis à leur disposition. Cela suppose certainement une remise en question de certains choix sylvicoles.